Année 5, 7 octobre

Hébreux 2, 10-18

Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.


Il convenait pour Dieu… de consommer par des souffrances le chef de notre salut (v. 10). « Il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance », dit par ailleurs Ésaïe (chap. 53, 10). Et dans quel but ? Afin d’amener plusieurs fils à la gloire. « S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, Il verra une semence » — ajoute aussi le prophète. Ces enfants, que Dieu a donné à Christ pour être Ses compagnons dans la gloire, ce sont Ses chers rachetés. « Il n’a pas honte de les appeler frères » (v. 11). Mais pour pouvoir prendre en main leur cause, Il devait leur être rendu semblable, devenir véritablement un homme (v. 14). Et notre chapitre nous donne, de ce grand mystère, plusieurs motifs d’un prix infini : Jésus est venu dans notre nature pour glorifier Dieu et Lui permettre de réaliser Ses conseils à l’égard de l’homme. — Il a pris un corps pour pouvoir mourir, et ainsi remporter la victoire sur le prince de la mort dans sa propre forteresse. — Enfin, Jésus a revêtu notre humanité pour entrer plus parfaitement dans nos peines, et les comprendre avec un cœur humain. Sa propre expérience de la souffrance Lui permet de sympathiser pleinement à nos épreuves, comme un sacrificateur fidèle et miséricordieux. Quelle consolation pour tous les affligés !