Année 5, 8 octobre

Hébreux 3, 1-15

C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus, qui est fidèle à celui qui l’a établi, comme Moïse aussi [l’a été] dans toute sa maison. Car celui-là a été jugé digne d’une gloire d’autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a bâti la maison a plus d’honneur que la maison. Car toute maison est bâtie par quelqu’un ; mais celui qui a bâti toutes choses, est Dieu. Et Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; mais Christ, comme Fils, sur sa maison ; et nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout la confiance et la gloire de l’espérance.

C’est pourquoi, — comme dit l’Esprit Saint : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs comme dans l’irritation au jour de la tentation dans le désert, où vos pères m’ont tenté en m’éprouvant, et ont vu mes œuvres durant quarante ans. C’est pourquoi j’ai été indigné contre cette génération, et j’ai dit : Ils s’égarent toujours dans leur cœur et ils n’ont point connu mes voies. Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos ! ». Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu vivant ; mais exhortez-vous l’un l’autre chaque jour, aussi longtemps qu’il est dit : « Aujourd’hui », afin qu’aucun d’entre vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout le commencement de notre assurance, selon qu’il est dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme dans l’irritation. »


L’épître aux Hébreux a été appelée « l’épître des cieux ouverts ». Et qui contemplons-nous, dans les cieux ? Jésus, à la fois apôtre — c’est-à-dire le porte-parole de Dieu aux hommes — et souverain sacrificateur : le porte-parole des hommes devant Dieu. Écrivant aux chrétiens hébreux, l’auteur va montrer, en s’appuyant sur leur histoire, comment Jésus réunit et surpasse, dans Sa personne, les gloires que vénéraient les Juifs : celles de Moïse (chap. 3), de Josué (chap. 4), d’Aaron (chap. 5)… Mais nous ne pouvons apprendre à connaître le Seigneur, sans découvrir en même temps la perversité du cœur naturel. Dieu le nomme « un méchant cœur d’incrédulité », et nous rappelle qu’il est à l’origine de toutes nos misères. « Ils s’égarent toujours dans leur cœur », déclare le verset 10 (comp. Marc 7, 21). C’est pourquoi quiconque entend la voix du Seigneur (et qui oserait dire qu’il ne l’a jamais entendue ?) est invité solennellement, par trois fois, à ne pas endurcir son cœur (v. 8, 15 ; chap. 4, 7). Nous limitons généralement cette exhortation à l’évangile de la croix. Mais nous qui sommes chrétiens, n’avons-nous pas, chaque jour, l’occasion d’entendre la voix du Seigneur dans Sa Parole ? Soyons gardés de toute forme d’endurcissement, quelles que soient aujourd’hui pour nous Ses exigences !