Année 5, 11 octobre

Hébreux 5, 1-14

Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. Or nul ne s’arroge cet honneur ; mais [seulement] s’il est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré » ; comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » ; — qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.


Quel contraste entre le saint Fils de Dieu et le sacrificateur pris d’entre les hommes, contraint d’être indulgent à cause de sa propre infirmité ! Un autre contraste ressort du verset 8. En ce qui nous concerne, nous avons besoin d’apprendre l’obéissance parce que nous sommes, par nature, désobéissants. Le Fils de Dieu a dû l’apprendre pour une raison bien différente. Créateur souverain, Il n’est assujetti à personne. Obéir était pour Lui une chose entièrement nouvelle. Mais c’est ainsi qu’Il est en exemple et s’impose désormais à « ceux qui lui obéissent » (v. 9). Quel est, dans une collectivité, le chef qui a le plus d’autorité ? Celui qui a commencé par exécuter lui-même, dans les conditions les plus difficiles, les tâches qu’il commande ensuite à ses subordonnés. Apprenons l’obéissance à l’école du Seigneur Jésus. Mais quel genre d’élève sommes-nous ? Ne méritons-nous pas souvent le reproche du verset 11 : paresseux à écouter ? La Parole de Dieu n’est pas ici, comme au chapitre 4, l’épée discernant les intentions du cœur, mais la nourriture solide qui fortifie l’enfant de Dieu, et le rend capable de discerner lui-même le bien du mal. Tel est le grand progrès du chrétien : devenir de plus en plus sensible à ce qui plaît au Seigneur… et à ce qui ne Lui plaît pas.