Année 5, 19 octobre

Hébreux 10, 19-31

Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !


L’œuvre de grâce est terminée. Celui qui l’a accomplie est élevé plus haut que les cieux (chap. 7, 26). Et nous sommes invités à y pénétrer sur Ses traces, par le chemin nouveau et vivant, désormais ouvert à l’adorateur. Le sang de Jésus, le voile déchiré, l’intervention en notre faveur d’un grand sacrificateur, donnent à notre foi une entière assurance. Approchons, frères, avec « une pleine liberté ». Que rien ne nous retienne pour entrer dans les lieux saints… ni pour nous joindre régulièrement au rassemblement des enfants de Dieu (v. 25). Ce n’est pas pour vivre seuls, en égoïstes, que nous sommes convertis. Encourageons-nous les uns les autres à l’amour et au dévouement. — La fin du paragraphe est particulièrement solennelle. Pécher volontairement, c’était, pour les Juifs professant le christianisme, revenir à la loi, et ainsi fouler aux pieds le saint Fils de Dieu, avilir Son précieux sang, se moquer de la grâce. Mais cela peut s’appliquer à des enfants de parents chrétiens, qui auraient rejeté l’enseignement reçu dans leur jeunesse, et délibérément choisi le chemin du monde. Jeunes amis, qui possédez de si grands privilèges, le chemin du ciel ne sera pas toujours ouvert pour vous. Approchez-vous maintenant (Jean 6, 37).