Année 5, 24 octobre

Hébreux 12, 4-17

Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.


Un enfant est soumis, dans sa famille, à l’éducation paternelle. Elle lui fera verser quelques larmes, mais, devenu grand, il aura sujet d’en remercier ses parents. Si nous sommes fils et filles de Dieu, il est impossible que nous n’ayons pas affaire à Sa discipline (v. 8), car le Dieu saint veut former Ses enfants à Son image (v. 10). Cependant, cette discipline pourrait nous conduire à deux réactions opposées : tout d’abord, à la mépriser, à n’en tenir aucun compte. Or nous avons à être « exercés par elle », c’est-à-dire à nous juger devant le Seigneur en recherchant pour quel motif Il nous envoie cette épreuve (Job 5, 17). Le danger inverse, c’est que nous perdions courage (v. 5 ; Éph. 3, 13). Alors souvenons-nous du nom donné au croyant discipliné : « celui que le Seigneur aime » (v. 6). Poursuivons la paix avec tous, mais sans que ce soit aux dépens de la sainteté (v. 14). N’oublions pas que nous sommes nous-mêmes les objets de la grâce, et chassons de notre cœur les racines d’amertume (littéralement : germes de poison). Cachées d’abord, elles se manifesteront tôt ou tard, si elles ne sont pas jugées aussitôt (Deut. 29, 18). — Ésaü, qui n’a pu être nommé au chapitre précédent avec les membres de sa famille, l’est ici, pour sa honte éternelle. Qu’aucun de nous ne lui ressemble !