Année 5, 23 octobre

Hébreux 11, 32-40 ; 12, 1-3

Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.

Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.

C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.


À partir du verset 32, nous sommes dans le pays de Canaan. Et nous y trouvons les juges, les rois, les prophètes, la grande nuée de témoins qui nous entoure, qui nous a précédés et qui nous attend pour entrer en possession des choses promises (v. 39, 40). À travers les temps les plus sombres, le flambeau de la foi, passé de mains en mains, ne s’est jamais éteint. Dieu seul connaît la liste de ces martyrs oubliés, et Il la tient à jour. « Chacun a sa propre page à faire entrer dans le volume de la fidélité » (T.A.P.). L’armée de la foi compte des éclaireurs (chap. 11), un Chef prestigieux ; nous en sommes l’arrière-garde. C’est aujourd’hui notre tour d’être engagés dans cette « course de relais ». Que faut-il pour bien courir ? N’être ni chargés ni entravés. Commençons par nous débarrasser de tout fardeau et bagage inutile. Rejetons aussi le péché, ce filet qui fait trébucher, hélas, « si aisément » ! Mais ce n’est pas tout. Il faut qu’un objet, comme un irrésistible aimant, nous attire en avant. Fixons nos regards sur Jésus, guide et modèle de la vie de la foi, son chef et son consommateur. Lui aussi avait un objet devant Lui, plus puissant que la croix, que la honte, que toute Sa souffrance. C’était le « rassasiement de joie » qui devait couronner la vie de l’homme de foi, selon le psaume 16 (v. 11).