Année 5, 26 octobre

Hébreux 13, 1-16

Que l’amour fraternel demeure. N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».

Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.

Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.


L’amour fraternel peut s’exercer sous bien des formes : l’hospitalité, qui tourne au profit de celui qui la pratique (v. 2), la sympathie, qui s’identifie avec ceux qui souffrent (v. 3 ; chap. 10, 34), la bienfaisance, à laquelle Dieu Lui-même prend plaisir (v. 16). — L’avarice, hélas, a aussi plusieurs visages. On peut aimer l’argent qu’on possède, mais aussi celui qu’on désire avoir. Sachons nous contenter de ce que nous avons présentement. Et, pour les besoins ou les dangers de demain, appuyons-nous « pleins de confiance » sur la fidélité du Seigneur (v. 6 ; Matt. 6, 31-34). Celui qui est notre aide ne saurait changer. « Tu es le Même », proclamait le chapitre 1, 12. Le verset 8 complète par cette affirmation d’une insondable portée : « Jésus Christ est le Même hier, aujourd’hui, et éternellement ». S’Il nous suffit, les « doctrines diverses et étrangères » n’auront aucune prise sur nous (v. 9). Et nous serons prêts à sortir du camp religieux formaliste (comp. Exo. 33, 7), pour aller vers Jésus seul, au lieu où Sa présence est promise. Lui a offert le sacrifice suprême. Notre privilège est d’offrir en retour, à Dieu, non seulement le dimanche, mais sans cesse, un sacrifice de louange, ce fruit de nos lèvres qui mûrit d’abord dans notre cœur (Ps. 45, 1).