Année 5, 4 novembre

Jacques 5, 7-20

Usez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison. Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche. Ne murmurez pas les uns contre les autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge se tient devant la porte. Mes frères, prenez pour exemple de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du *Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent [l’épreuve avec patience]. Vous avez ouï parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du *Seigneur, [savoir] que le *Seigneur est plein de compassion et miséricordieux.

Mais avant toutes choses, mes frères, ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment ; mais que votre oui soit oui, et votre non, non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.

Quelqu’un parmi vous est-il maltraité, qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques. Quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les anciens de l’assemblée, et qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos fautes l’un à l’autre, et priez l’un pour l’autre, en sorte que vous soyez guéris : la fervente supplication du juste peut beaucoup. Élie était un homme ayant les mêmes passions que nous, et il pria avec instance qu’il ne plût pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre durant trois ans et six mois ; et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit.

Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’égare de la vérité, et que quelqu’un le ramène, qu’il sache que celui qui aura ramené un pécheur de l’égarement de son chemin, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.


L’automne est la saison des labours. Huit à dix mois vont s’écouler jusqu’à ce que, par des alternatives de froid et de chaleur, de pluie et de soleil, mûrisse la moisson nouvelle. Que de patience il faut à l’agriculteur ! Comme lui, usons de patience, « car la venue du Seigneur est proche ». Usons également de nos ressources : dans les moments de joie, des cantiques ; dans l’épreuve (comme en tout temps), la prière fervente de la foi. Faisons-nous quelquefois l’expérience qu’elle « peut beaucoup » (Jean 9, 31 fin) ? Les versets 14-16, qui servent dans la chrétienté à justifier toute sorte de pratiques, gardent leur pleine valeur, si les conditions mentionnées sont réunies. Toutefois, un chrétien dépendant se sentira rarement libre de demander la guérison ; il priera plutôt avec son entourage pour l’acceptation paisible de la volonté de Dieu. — La fin de l’épître met l’accent sur l’aide fraternelle dans l’amour : la confession réciproque des fautes (et non d’un fidèle à un prêtre), la prière l’un pour l’autre, les soins envers ceux qui ont manqué. La doctrine tient peu de place, dans cette épître. Par contre, la mise en pratique de notre christianisme en tient beaucoup. Que Dieu nous accorde, en effet, d’être, non des auditeurs oublieux, mais des faiseurs d’œuvres (chap. 1, 25).