Année 5, 11 novembre

1 Pierre 4, 1-11

Christ donc ayant souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair s’est reposé du péché, pour ne plus vivre le reste de [son] temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu. Car il nous suffit d’avoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations, alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les excès dans le manger et le boire et les criminelles idolâtries, en quoi ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux dans le même bourbier de corruption, [vous] disant des injures ; et ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. Car c’est pour cela qu’il a été évangélisé à ceux aussi qui sont morts, afin qu’ils fussent jugés, selon les hommes, quant à la chair ; et qu’ils vécussent, selon Dieu, quant à l’esprit.

Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; mais, avant toutes choses, ayant entre vous un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés ; étant hospitaliers les uns envers les autres, sans murmures. Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui est la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.


Combien le péché dont Il a dû s’occuper, a fatigué le Seigneur Jésus ! Il s’en repose maintenant, l’ayant aboli dans Sa mort. Et de même, le chrétien doit en avoir fini avec les convoitises des hommes. Chers amis, ne nous suffit-il pas d’avoir, avant notre conversion, perdu un temps précieux dans une marche insensée vers la mort ? Vivons le reste de notre temps « pour la volonté de Dieu ». Sans doute notre nouveau comportement fera-t-il contraste avec celui du monde autour de nous. Et ce dernier s’étonnera que nous nous abstenions de ses joies corrompues. On fera pression sur nous, on nous plaisantera, on nous dira peut-être des injures. Pourquoi ? Parce que le monde se sentira condamné par notre séparation, en attendant de l’être par le grand Juge (v. 5). Précisément, l’imminence de ce jugement nous dicte notre conduite : sobriété, vigilance, prière, amour fervent (chap. 1, 22 fin). Celui-ci se traduit de bien des manières : en cherchant la restauration de nos frères (v. 8 fin), en pratiquant une joyeuse hospitalité, en utilisant les dons de la grâce variée de Dieu au profit les uns des autres. C’est ainsi que Jésus dans le ciel continue, sur la terre, à glorifier le Père (ce qui est Sa grande pensée), dans la vie de Ses rachetés (v. 11 ; Jean 17, 4, 11 ; 15, 8).