Année 5, 12 novembre

1 Pierre 4, 12-19

Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; mais, en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : [de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié]. Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. Car le temps [est venu] de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ?

Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur.


Au ciel, nous méditerons sans nous lasser sur les souffrances du Seigneur Jésus ; elles seront le thème inépuisable de nos cantiques. Mais l’occasion de les partager sera passée. Or souffrir avec Christ est une expérience plus profonde et plus intime que de souffrir pour Lui. Avoir part à Ses douleurs, connaître l’ingratitude, le mépris, la contradiction, l’insulte (v. 14), l’opposition ouverte que Lui a rencontrés, c’est Le connaître Lui-même dans tous les sentiments qui ont été alors les siens. Tout le désir de Paul était de « le connaître Lui…, et la communion de ses souffrances… » (Phil. 3, 10). Mais il est une sorte de peines que Christ ne pouvait éprouver : celles que nous nous attirons pour avoir mal fait. Nous n’échappons pas aux « conséquences de nos inconséquences ». Un chrétien malhonnête récoltera ce qu’il a semé devant les tribunaux des hommes, et celui qui se sera ingéré dans les affaires de quelqu’un d’autre aura peut-être sa punition de la main de ce dernier. Ce qui est le plus triste alors, ce ne sont pas les misères que nous nous attirons, c’est le déshonneur jeté sur le nom du Seigneur. À l’inverse, souffrir comme chrétien, c’est-à-dire comme Christ, revient à glorifier Dieu dans ce beau nom (v. 16 ; Act. 4, 17, 21).