Année 5, 15 novembre

2 Pierre 1, 12-21

C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.


Les vérités développées dans la première épître rappelaient les révélations du chapitre 16 de Matthieu : les souffrances de Christ, l’édification de l’Assemblée, maison spirituelle bâtie sur le Roc. La seconde épître, elle, s’appuie sur le chapitre 17 du même évangile. Lors de la transfiguration, Pierre, Jacques et Jean contemplèrent Jésus dans « la gloire magnifique ». Mais ils reçurent l’ordre de n’en parler à personne avant Sa résurrection. Maintenant, le temps de cette révélation est venu. Et Pierre, qui était alors accablé de sommeil (Luc 9, 32), réveille les saints par le rappel de cette scène (v. 13 ; chap. 3, 1). Lui qui avait inconsidérément proposé de faire trois tentes, s’apprête à présent à « déposer sa tente » terrestre, pour jouir, à jamais cette fois, de la présence de Christ, dans un corps glorieux (v. 14). Le Seigneur lui avait montré quand et de quelle mort il glorifierait Dieu (v. 14 ; Jean 21, 18, 19). Bientôt, nous serons à notre tour « témoins oculaires de sa majesté ». — Tout au long des Écritures, la lampe prophétique dirige son faisceau sur la gloire prochaine. Mais l’enfant de Dieu possède une lumière plus brillante encore. L’objet de son espérance vit en lui : Christ est l’étoile du matin, déjà levée dans son cœur (v. 19 ; Col. 1, 27 fin).