Année 5, 14 novembre

2 Pierre 1, 1-11

Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !

Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.


Pierre commence cette seconde épître en rappelant aux chrétiens ce qu’ils ont reçu en partage : une foi de pareil prix (v. 1) ; « tout » ce qui regarde la vie et la piété (v. 3) ; enfin les « très grandes et précieuses promesses » (v. 4). Notre foi, qui s’empare de ce que Dieu donne, ne doit pas rester inactive. Il faut qu’elle s’accompagne de l’énergie qui est appelée la vertu, afin de parvenir à la connaissance (mot caractéristique de cette épître). En même temps, pour garder la pleine disposition de nos forces, la tempérance est indispensable ; puis la patience, qui sait persévérer dans l’effort. Dans ce « climat moral » se développeront nos relations, premièrement, avec le Seigneur : la piété ; deuxièmement, avec nos frères : l’affection fraternelle ; troisièmement, avec tous : l’amour. Ces sept compléments de la foi forment un tout, comme les maillons d’une chaîne. Leur absence entraîne des conséquences dramatiques dans la vie d’un chrétien : oisiveté, stérilité, myopie spirituelle. Il ne voit pas loin ; sa foi ne sait plus distinguer à l’horizon la cité céleste, but du pèlerinage chrétien (comp. Héb. 11, 13…). Déjà les portails éternels se sont élevés pour Christ, le Roi de gloire (Ps. 24, 7, 9). Que Lui-même nous accorde, à Sa suite, une riche entrée dans Son royaume éternel.