Année 5, 22 novembre

1 Jean 2, 12-19

Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.

Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.

Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.

Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.

Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.

Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres.


Paul considère les chrétiens comme formant l’Assemblée de Dieu. Pour Pierre, ils constituent Son peuple céleste et Son troupeau. Pour Jean, ils sont membres de Sa famille, unis par la même vie reçue du Père. En général, dans une famille, les frères et les sœurs sont d’âge et de développement différents — bien que la relation et la part d’héritage du dernier-né soient les mêmes que celles du fils de vingt ans. Il en est ainsi dans la famille de Dieu. On y entre par la nouvelle naissance (Jean 3, 3), laquelle est normalement suivie d’une croissance spirituelle. Le petit enfant, qui savait seulement reconnaître son Père (comp. Gal. 4, 6 ; Rom. 8, 15-17), passe au stade de la jeunesse et des combats. Combats dont l’enjeu est son cœur : sera-t-il pour le Père ou pour le monde ? La convoitise de la chair, celle des yeux et l’orgueil de la vie, sont les trois clés dont se sert « le Méchant » pour faire pénétrer le monde dans tout cœur où il trouve de la place. — Enfin, le jeune homme devient, ou devrait devenir, un père, ayant une expérience personnelle de Christ. — C’est aux petits enfants que l’apôtre écrit le plus longuement. Ils sont, de par leur inexpérience, plus exposés à « tout vent de doctrine ». Craignons de rester toute notre vie de petits enfants (Éph. 4, 14).