Année 5, 27 novembre

1 Jean 4, 11-21

Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.

Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.

Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.


Deux faits d’une inexprimable portée : Christ laissant Sa vie pour nous (chap. 3, 16), et Dieu envoyant Son Fils (chap. 4, 10), ont manifesté aux hommes l’amour divin. Et maintenant, cet amour leur est donné à connaître encore d’une troisième manière : en ce que les rachetés du Seigneur s’aiment les uns les autres. C’est ainsi que Dieu est — ou devrait être — rendu visible (v. 12), depuis que Jésus n’est plus sur la terre (Jean 1, 18). Il n’est pas possible d’aimer Dieu et de ne pas aimer Ses enfants. Quand quelqu’un nous est réellement cher, tout ce qui se rapporte à lui nous est cher aussi. Peut-on dire, par exemple, qu’un mari ou une femme qui n’aime pas ses beaux-parents aime vraiment son conjoint ? Et Dieu ne se contente pas d’un amour verbal (chap. 3, 18). Constamment, dans cette épître, reviennent les expressions « si nous disons… » (chap. 1, 6, 8, 10), « celui qui dit… » (chap. 2, 4, 6, 9), « si quelqu’un dit… » (v. 20). « Nous nous l’aimons… », déclare l’apôtre (v. 19). Eh bien, montrons-le ! — Nous avons trouvé dans ces versets : 1º l’amour pour nous (v. 9) ; c’est le salut déjà accompli ; 2º l’amour en nous (v. 12, 15, 16), versé par l’Esprit dans nos cœurs ; 3º enfin, l’amour avec nous (v. 17), nous donnant de l’assurance même pour paraître bientôt devant Dieu. Telle est la parfaite activité envers nous de cet amour divin !