Année 5, 30 novembre

3 Jean 1-15

L’ancien à Gaïus, le bien-aimé, que j’aime dans [la] vérité.

Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère ; car je me suis très fort réjoui quand des frères sont venus et ont rendu témoignage à ta vérité, comment toi tu marches dans la vérité. Je n’ai pas de plus grande joie que ceci, c’est que j’entende dire que mes enfants marchent dans la vérité. Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais envers les frères, et cela [envers ceux-là même qui sont] étrangers, qui ont rendu témoignage à ton amour devant l’assemblée ; et tu feras bien de leur faire la conduite d’une manière digne de Dieu, car ils sont sortis pour le nom, ne recevant rien de ceux des nations. Nous donc, nous devons recevoir de tels hommes, afin que nous coopérions avec la vérité. J’ai écrit quelque chose à l’assemblée ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit pas ; c’est pourquoi, si je viens, je me souviendrai des œuvres qu’il fait en débitant de méchantes paroles contre nous ; et, non content de cela, lui-même il ne reçoit pas les frères et il empêche ceux qui veulent [les recevoir], et les chasse de l’assemblée.

Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n’a pas vu Dieu. Démétrius a le témoignage de tous et de la vérité elle-même ; et nous aussi, nous lui rendons témoignage : et tu sais que notre témoignage est vrai.

J’avais beaucoup de choses à t’écrire, mais je ne veux pas t’écrire avec l’encre et la plume, mais j’espère te voir bientôt et nous parlerons bouche à bouche. Paix te soit. Les amis te saluent. Salue les amis, chacun par son nom.


La deuxième épître défendait de recevoir ceux qui n’apportaient pas « la doctrine du Christ ». La troisième exhorte les croyants à recevoir et à aider ceux qui l’enseignent (comp. Jean 13, 20). Veiller au bien des serviteurs du Seigneur, c’est prendre part à l’évangile (8). — Plusieurs personnes nous sont présentées, dans cette courte lettre. Gaïus, son destinataire, était un bien-aimé dont l’âme prospérait, qui marchait dans la vérité, qui agissait fidèlement, et dont l’amour était publiquement reconnu. Démétrius, nommé plus loin, avait lui aussi un bon témoignage (1 Tim. 3, 7). Par contre, dans la même assemblée, Diotrèphe aimait à être le premier (1 Pier. 5, 3), débitait de méchantes paroles contre l’apôtre, ne recevait pas les frères et en chassait d’autres de l’assemblée. Jean mentionne aussi des frères évangélistes qui étaient « sortis pour le nom » (7 ; voir Act. 5, 41). Le nom par excellence est celui de Jésus ; il leur suffisait comme message et ordre de mission (Act. 8, 35). — « N’imite pas le mal, mais le bien », recommande l’apôtre (11 ; 1 Thess. 5, 15). Des exemples de bien comme de mal, nous en trouvons dans cette épître et autour de nous. Lesquels imitons-nous ? Suivons avant tout le Seigneur Jésus, en qui ne s’est jamais trouvé que le bien (Marc 7, 37).