Année 5, 2 décembre

Jude 14-25

Or Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé de ceux-ci, en disant : Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, pour exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises et de toutes les [paroles] dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. Ceux-ci, ils sont des murmurateurs, se plaignant de leur sort, marchant selon leurs propres convoitises (tandis que leur bouche prononce d’orgueilleux discours), et admirant les hommes en vue de [leur propre] profit.

Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre seigneur Jésus Christ, comment ils vous disaient que, à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiétés ; ceux-ci sont ceux qui se séparent [eux-mêmes], des hommes naturels, n’ayant pas l’Esprit. Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle ; et les uns qui contestent, reprenez-les ; les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair.

Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, — au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen.


Il faut arriver à l’avant-dernier livre de la Bible, pour apprendre ce que Dieu avait révélé à l’occasion du déluge. La prophétie d’Énoch contemple le Seigneur revenant avec Ses saints pour le jugement des impies. Tous les pécheurs rendront compte, alors, de toutes leurs œuvres et de toutes leurs paroles de provocation, sans oublier leurs murmures. Car ces gens sont « des murmurateurs, se plaignant de leur sort… » (1 Cor. 10, 10). Preuve que l’impiété et la satisfaction des convoitises ne rendent pas heureux ! Veillons à ne pas être, nous aussi, des ingrats, mécontents de la part que le Seigneur nous a faite. « Mais vous bien-aimés… ! ». Au milieu des pires développements du mal, il existe toujours une ligne de conduite pour le fidèle : édification mutuelle, prière, attente du Seigneur, soins fraternels. Le Saint Esprit, Dieu le Père, et notre Seigneur Jésus Christ, sont nommés ensemble comme pour nous assurer que, du côté divin, rien ne peut nous manquer (20, 21). Si nous bronchons (24), nous ne devons nous en prendre qu’à nous. Bien qu’étant « conservés en Jésus Christ » (1 ; Jean 6, 39), nous avons nous-mêmes à nous conserver dans la jouissance de l’amour de Dieu (21). Oui, goûtons dès à présent cette « abondance de joie », et rendons à notre Dieu Sauveur l’hommage et l’adoration.