Année 5, 10 décembre

Apocalypse 5, 1-14

Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au-dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux. Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. Et moi, je pleurais fort, parce que nul n’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.

Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.

Et je vis : et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens ; et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, disant à haute voix : Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant : À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! Et les quatre animaux disaient : Amen ! Et les anciens tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage.


Une question tient l’univers en suspens : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? ». Autrement dit, qui exercera le jugement ? Un seul le peut : Celui qui est sans péché (comp. Jean 8, 7), ayant, par Sa perfection même, vaincu Satan et le monde. Christ est ce « lion de la tribu de Juda », déjà désigné en Genèse 49, 9. Mais, aussitôt après, Il est vu sous l’apparence d’un Agneau comme immolé. Pour triompher de l’Ennemi, pour remplir le ciel d’une multitude de créatures heureuses et reconnaissantes, la croix de Jésus a été nécessaire. Et Son sacrifice est rappelé au cœur de tous les saints de la manière la plus touchante. Dans ce ciel où tout parle de puissance et de majesté, le souvenir permanent de l’abaissement de notre cher Sauveur fera le plus saisissant contraste. Son humilité, Sa douceur, Sa dépendance, Sa patience… toutes ces perfections morales que Jésus a manifestées ici-bas, ne cesseront jamais d’être visibles, nous donnant pour l’éternité la mesure de Son amour. — Alors, au cantique nouveau entonné par les saints glorifiés, répondra l’écho universel de toutes les sphères de la création. « Digne est l’Agneau de recevoir — Richesse, honneur, force, pouvoir — Majesté, sagesse et puissance… » (Hymnes et cantiques nº 12).