Année 5, 19 décembre

Apocalypse 14, 1-13

Et je vis : et voici l’Agneau se tenant sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre milliers, ayant son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. Et j’ouïs une voix venant du ciel, comme une voix de grandes eaux et comme une voix d’un grand tonnerre ; et la voix que j’entendis était comme de joueurs de harpe, jouant de leurs harpes ; et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre animaux et les anciens. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, sinon les cent quarante-quatre milliers qui ont été achetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges ; ce sont ceux qui suivent l’Agneau où qu’il aille ; ceux-ci ont été achetés d’entre les hommes, des prémices à Dieu et à l’Agneau ; et il n’a pas été trouvé de mensonge dans leur bouche ; ils sont irréprochables.

Et je vis un [autre] ange volant par le milieu du ciel, ayant l’évangile éternel pour l’annoncer à ceux qui sont établis sur la terre, et à toute nation et tribu et langue et peuple, disant à haute voix : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et rendez hommage à celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d’eaux.

Et un autre, un second ange, suivit, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui, du vin de la fureur de sa fornication, a fait boire à toutes les nations.

Et un autre, un troisième ange, suivit ceux-là, disant à haute voix : Si quelqu’un rend hommage à la bête et à son image, et qu’il reçoive une marque sur son front ou sur sa main, lui aussi boira du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère ; et il sera tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont aucun repos, ni jour, ni nuit, ceux qui rendent hommage à la bête et à son image, et si quelqu’un prend la marque de son nom. Ici est la patience des saints ; [ici], ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.

Et j’ouïs une voix venant du ciel, disant : Écris : Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dorénavant. Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.


Après une parenthèse qui nous a présenté la trinité du mal — à savoir le dragon (chap. 12), la première et la seconde bête (chap. 13) — les sept visions du chapitre 14 se raccordent à la septième trompette non encore accomplie (chap. 11, 15). Mais, avant d’intervenir à l’égard du mal, Dieu reconnaît et met à part un nouveau résidu de Son peuple. Ces témoins ont résisté à la corruption générale. En contraste avec les masses, qui portent sur leur front la marque de la bête (chap. 13, 16), le nom de l’Agneau est inscrit sur le leur (v. 1). Portons-nous sans honte le nom de notre Sauveur ? Chacun autour de nous peut-il voir à qui nous appartenons ? — Ces croyants sont « ceux qui suivent l’Agneau où qu’il aille » (v. 4 ; comp. Jean 1, 36, 37). L’ayant suivi dans l’opprobre et la souffrance, ils seront aussi Ses compagnons dans le royaume. Certains seront mis à mort par fidélité au Seigneur (comp. chap. 12, 11). Le verset 13 les console. Loin de perdre leur part au règne, ils sont appelés bienheureux. Et leurs œuvres les suivent (remarquons qu’elles ne les devancent pas ; ce ne sont jamais les œuvres de quelqu’un qui lui ouvrent l’accès du ciel). Chers amis, nos privilèges chrétiens sont plus élevés encore. Voudrions-nous être trouvés moins fidèles que ces témoins des derniers jours ?