Année 5, 20 décembre

Apocalypse 14, 14-20 ; 15, 1-8

Et je vis : et voici une nuée blanche, et sur la nuée [quelqu’un] assis, semblable au Fils de l’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant à haute voix à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne ; car l’heure de moissonner est venue, parce que la moisson de la terre est desséchée. Et celui qui était assis sur la nuée mit sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.

Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant lui aussi une faucille tranchante. Et un autre ange, ayant pouvoir sur le feu, sortit de l’autel et, en jetant un grand cri, il cria à celui qui avait la faucille tranchante, disant : Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins ont mûri. Et l’ange mit sa faucille sur la terre, et vendangea la vigne de la terre, et jeta [les grappes] dans la grande cuve du courroux de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et de la cuve il sortit du sang jusqu’aux mors des chevaux, sur un espace de mille six cents stades.

Et je vis dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux : sept anges, ayant sept plaies, les dernières ; car en elles le courroux de Dieu est consommé.

Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient remporté la victoire sur la bête, et sur son image, et sur le nombre de son nom, se tenant debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique de Moïse, esclave de Dieu, et le cantique de l’Agneau, disant : Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, *Seigneur, Dieu, Tout-puissant ! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations ! Qui ne te craindrait, *Seigneur, et qui ne glorifierait ton nom ? car seul tu es saint ; car toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi ; parce que tes faits justes ont été manifestés.

Et après ces choses je vis : et le temple du tabernacle du témoignage dans le ciel fut ouvert. Et les sept anges qui avaient les sept plaies sortirent du temple, vêtus d’un lin pur et éclatant, et ceints sur leurs poitrines de ceintures d’or. Et l’un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines du courroux de Dieu qui vit aux siècles des siècles. Et le temple fut rempli de la fumée qui procédait de la gloire de Dieu et de sa puissance ; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu’à ce que les sept plaies des sept anges fussent consommées.


Le Seigneur avait jadis annoncé à Ses accusateurs : « Dorénavant, vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel » (chap. 1, 7 ; Matt. 26, 64 et 24, 30). Le voici, ce Fils de l’homme, assis sur une nuée blanche. Jadis couronné d’épines, Il porte une couronne d’or ; au lieu d’un roseau, Il tient une faucille tranchante. Celui que les hommes jugeaient, est devenu le juge des hommes. Et c’est à ce titre qu’Il ordonne la grande moisson de la terre, suivie de la terrible vendange, l’une et l’autre annoncées depuis si longtemps (par ex. Joël 3, 13 ; Matt. 13, 30, 39). — Une dernière série de jugements (les coupes) va commencer avec le chapitre 15. Mais, cette fois encore, les saints qui auront à les traverser sont d’abord vus en sécurité (v. 2-4). Après quoi, les sept anges chargés de l’exécution des plaies sortent du temple, et reçoivent sept coupes pleines du courroux de Dieu (comp. Jér. 25, 15). Chers amis chrétiens, ce monde qui va être frappé, c’est celui que Dieu a tant aimé, jusqu’à donner pour lui Son Fils unique. Et les anges destructeurs n’ont pas encore reçu leur terrible mission. Celle qui nous appartient, en attendant, est toute autre : c’est d’y proclamer la grâce divine (2 Cor. 5, 20).