Année 5, 26 décembre

Apocalypse 19, 17-21 ; 20, 1-6

Et je vis un ange se tenant dans le soleil ; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper de Dieu ; afin que vous mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des puissants, et la chair des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.

Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre ; et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.

Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.

Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.


En contraste avec le « banquet des noces de l’Agneau », voici ce qui est appelé ironiquement le « grand souper de Dieu » (v. 17 fin ; Ps. 2, 4, 5 ; Soph. 1, 7). L’affrontement final entre les armées du Fils de Dieu et celles de la Bête, s’achèvera par un anéantissement général de ces dernières. Sans autre jugement, la Bête et le faux prophète seront jetés vivants en enfer (comp. Nomb. 16, 33 ; Ps. 55, 15). Puis Dieu s’occupe de leur maître Satan. Le chapitre 12 nous l’a montré précipité du ciel. Ici, une chaîne et une clé symboliques mettent hors d’état de nuire le grand meurtrier. Enfin, le verset 10 le montre, après les mille ans, rejoignant ses deux complices dans le lac de feu (Matt. 25, 41). On comprend donc qu’il n’y ait pas, dans la Bible, de livre que le diable redoute davantage que celui de l’Apocalypse. Pour en empêcher la lecture, il persuade même les croyants de son obscurité. — Satan lié, plus rien ne s’oppose dorénavant au règne glorieux du Seigneur. Nous avons pu constater que ce règne, contrairement aux pensées de beaucoup, ne sera pas amené par une amélioration progressive du monde, mais par des jugements. Chers enfants de Dieu, Christ veut partager avec nous Son autorité (Dan. 7, 18). Ne fraternisons pas aujourd’hui avec un monde que nous allons juger demain (1 Cor. 6, 2).