◊1Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.
◊2Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles.
◊3Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais. ◊4Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour. ◊5Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. ◊6Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’embrasse.
◊7Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle[1] le veuille.
◊8* La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. ◊9Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde[2] à travers les treillis. ◊10Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊11Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée ; ◊12les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays ; ◊13le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊14Ma colombe, [qui te tiens] dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. ◊15— Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. ◊16— Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis, ◊17jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient. — Tourne-toi[3] ; sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther[4].