◊1* Et Éliphaz, le Thémanite, répondit et dit :
◊2Si nous essayons de t’adresser une parole, en seras-tu irrité ? Mais qui pourrait se retenir de parler ?
◊3Voici, tu en as enseigné beaucoup, et tu as fortifié les mains languissantes ;
◊4Tes paroles ont tenu droit celui qui chancelait, et tu as affermi les genoux qui ployaient ;
◊5Mais maintenant [le malheur] est venu sur toi, et tu es irrité ; il t’atteint, et tu es troublé.
◊6Ta crainte [de Dieu] n’est-elle pas ta confiance, et l’intégrité[1] de tes voies, ton espérance ?
◊7* Souviens-toi, je te prie, qui a péri étant innocent ? et où les hommes droits ont-ils été détruits ?
◊8Selon ce que j’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment la misère, la moissonnent.
◊9Ils périssent par le souffle de +Dieu, et sont consumés par le souffle de ses narines.
◊10Le rugissement du lion et la voix du [lion] rugissant [sont étouffés], et les dents des jeunes lions sont brisées ;
◊11Le fort lion périt faute de proie, et les petits de la lionne sont dispersés.
◊12* Une parole vint à moi secrètement, et mon oreille en saisit la susurration,
◊13Au milieu des pensées que font naître les visions de la nuit, quand un sommeil profond tombe sur les hommes ;
◊14La frayeur vint sur moi, et le frisson, et elle fit trembler la multitude de mes os ;
◊15Et un esprit passa devant moi : les cheveux de ma chair se dressèrent.
◊16Il se tint là ; je ne reconnus pas son apparence : une forme était devant mes yeux. J’entendis un léger murmure et une voix :
◊17Un mortel sera-t-il plus juste que +Dieu, l’homme sera-t-il plus pur que celui qui l’a fait ?
◊18Voici, il ne se fie pas à ses serviteurs, et ses anges il les charge de folie ;
◊19Combien plus à ceux qui habitent dans des maisons d’argile dont le fondement est dans la poussière, qui sont écrasés comme la teigne !
◊20Du matin au soir, ils sont frappés ; ils périssent pour toujours sans qu’on y fasse attention.
◊21Leurs cordes[2] ne leur sont-elles pas arrachées ? Ils meurent, et sans sagesse.