◊1Crie donc ! Y a-t-il quelqu’un qui te réponde ? Et vers lequel des saints te tourneras-tu ?
◊2Car le chagrin fait mourir le sot, et la jalousie[1] tue le simple.
◊3J’ai vu le sot s’enraciner, et soudain j’ai maudit sa demeure ;
◊4Ses fils sont loin de la sûreté, et sont écrasés dans la porte, et il n’y a personne pour délivrer ;
◊5Sa moisson, l’affamé la mange, et jusque parmi les épines il la prend ; et le piège guette son bien.
◊6Car l’affliction ne sort pas de la poussière, et la misère ne germe pas du sol ;
◊7Car l’homme est né pour la misère, comme les étincelles[2] volent en haut.
◊8Mais moi je rechercherai *Dieu[3], et devant Dieu je placerai ma cause, —
◊9Qui fait de grandes choses qu’on ne peut sonder, des merveilles à ne pouvoir les compter ;
◊10Qui donne la pluie sur la face de la terre, et envoie des eaux sur la face des campagnes,
◊11Plaçant en haut ceux qui sont abaissés ; et ceux qui sont en deuil sont élevés au bonheur.
◊12Il dissipe les projets des hommes rusés, et leurs mains n’accomplissent pas leurs conseils.
◊13Il prend les sages[4] dans leur ruse, et le conseil des astucieux est précipité[5] :
◊14De jour, ils rencontrent les ténèbres, et en plein midi ils marchent à tâtons, comme de nuit.
◊15Et il sauve le pauvre de l’épée, de leur bouche, et de la main du fort ;
◊16Et il arrive au chétif ce qu’il espère, et l’iniquité a la bouche fermée.
◊17* Voici, bienheureux l’homme que +Dieu reprend ! Ne méprise donc pas le châtiment du Tout-puissant.
◊18Car c’est lui qui fait la plaie et qui la bande ; il frappe, et ses mains guérissent.
◊19En six détresses il te délivrera, et, dans sept, le mal ne t’atteindra pas.
◊20Dans la famine il te délivrera de la mort, et, dans la guerre, de la puissance[6] de l’épée.
◊21Tu seras à couvert du fouet de la langue, et tu ne craindras pas le désastre quand il viendra.
◊22Tu te riras du désastre et de la faim, et tu n’auras pas peur des bêtes de la terre ;
◊23Car tu auras une alliance avec les pierres des champs, et les bêtes des champs seront en paix avec toi.
◊24Tu sauras que ta tente est prospère, tu visiteras ta demeure[7] et tu n’y trouveras rien de manque,
◊25Et tu sauras que ta postérité est nombreuse, et tes rejetons, comme l’herbe de la terre.
◊26Tu entreras au sépulcre en bonne vieillesse, comme on enlève le tas de gerbes en sa saison.
◊27Voici, nous avons examiné cela ; il en est ainsi. Écoute-le, et sache-le pour toi-même.