◊1Quand tu t’assieds pour manger le pain avec un gouverneur, considère bien celui qui est devant toi ; ◊2et mets un couteau à ta gorge, si tu es gourmand. ◊3Ne désire point ses friandises, car c’est un pain trompeur.
◊4Ne te fatigue pas pour acquérir des richesses, finis-en avec ta prudence. ◊5Jetteras-tu tes yeux sur elles ?… Déjà elles ne sont plus ; car certes elles se font des ailes, et, comme l’aigle, s’envolent vers les cieux.
◊6Ne mange point le pain de celui qui a l’œil mauvais, et ne désire pas ses friandises ; ◊7car comme il a pensé dans son âme, tel il est. Mange et bois, te dira-t-il ; mais son cœur n’est pas avec toi. ◊8Ton morceau que tu as mangé, tu le vomiras, et tu perdras tes paroles agréables.
◊9Ne parle pas aux oreilles du sot, car il méprisera la sagesse de ton discours.
◊10Ne recule pas la borne ancienne, et n’entre pas dans les champs des orphelins ; ◊11car leur rédempteur est fort, il prendra en main leur cause contre toi.
◊12Applique ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de la connaissance.
◊13Ne manque pas de corriger le jeune garçon ; quand tu l’auras frappé de la verge, il n’en mourra pas. ◊14Tu le frapperas de la verge, mais tu délivreras son âme du shéol.
◊15Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur s’en réjouira, oui, moi-même, ◊16et mes reins s’égayeront quand tes lèvres diront des choses droites.
◊17Que ton cœur n’envie pas les méchants ; mais sois tout le jour dans la crainte de l’Éternel ; ◊18car certainement il y a une fin, et ton attente ne sera pas réduite à néant.
◊19Toi, mon fils, écoute et sois sage, et dirige ton cœur dans le chemin. ◊20Ne sois pas parmi les buveurs de vin, ni parmi les gourmands ; ◊21car le buveur et le gourmand deviendront pauvres, et sommeiller revêt de haillons.
◊22Écoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli.
◊23Achète la vérité, et ne la vends point, — la sagesse, et l’instruction, et l’intelligence.
◊24Le père du juste aura beaucoup de joie, et celui qui a engendré le sage, se réjouira en lui. ◊25Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t’a enfanté ait de la joie.
◊26Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent à mes voies ; ◊27car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère un puits de détresse : ◊28aussi se tient-elle aux embûches comme un voleur, et elle augmente le nombre des perfides parmi les hommes.
◊29Pour qui les : Hélas ? Pour qui les : Malheur à moi ? Pour qui les querelles, pour qui la plainte, pour qui les blessures sans cause ? Pour qui la rougeur[1] des yeux ? ◊30Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, qui vont essayer le vin mixtionné. ◊31— Ne regarde pas le vin quand il est vermeil, quand il est perlé dans la coupe, et qu’il coule aisément ; ◊32à la fin, il mord comme un serpent et il pique comme une vipère : ◊33tes yeux regarderont les étrangères, et ton cœur dira des choses perverses ; ◊34et tu seras comme celui qui se coucherait au cœur de la mer, et comme celui qui se coucherait au sommet d’un mât… ◊35On m’a frappé, [et] je n’en ai point été malade ; on m’a battu, [et] je ne l’ai pas su. Quand me réveillerai-je ? J’y reviendrai, je le rechercherai encore !