Genèse 44, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 1, 14 mars]

Le filet se resserre autour des frères de Joseph. Des circonstances imprévisibles — mais dirigées par une main fidèle — les contraignent à revenir sur leurs pas et à comparaître devant celui qui sait tout. À présent leur conscience est atteinte. « Que dirons-nous… comment nous justifierons-nous ? » (v. 16). Moralement, que de chemin a été fait depuis le moment où ils se prétendaient d’honnêtes gens (chap. 42, 11) ! Aussi la délivrance est-elle proche. — Comme toute l’histoire de Joseph, ces scènes ont une portée prophétique. Israël, provisoirement mis de côté à la suite du rejet de Christ, le vrai Joseph, sera amené à reconnaître son crime et à voir, dans le Nazaréen qu’il a méprisé et crucifié, Celui que Dieu a fait et Seigneur et Christ (Act. 2, 36), son Messie et en même temps le Fils de l’homme qui doit régner sur l’univers tout entier. Toutefois pour en arriver à ce travail de conscience, il faudra d’abord qu’Israël, et spécialement la tribu de Juda, traverse un temps de profondes épreuves appelé la « grande tribulation » (Apoc. 7, 14). La détresse des frères de Joseph jusqu’à ce qu’ils confessent leur crime évoque l’angoisse qui sera la part du peuple juif avant de reconnaître et d’honorer son Messie.