Exode 19, 16 à 25

[Chaque jour les Écritures, année 1, 30 avril]

Quand un petit enfant s’affirme capable d’une performance impossible : soulever un sac de cinquante kilos par exemple, que lui dit son père ? « Essaie » ! Et c’est seulement quand le petit s’est prouvé à lui-même, par son échec, que son père avait raison, qu’il est prêt à se confier en lui pour faire la chose à sa place. — C’est la leçon qu’Israël devra apprendre auprès de la montagne de Sinaï. — Le peuple croit pouvoir faire tout ce que l’Éternel demande ? Soit, il va entendre quelles sont Ses saintes exigences. — Le chapitre 12 des Hébreux, faisant allusion à cette scène (v. 18-29) établit le contraste entre « la montagne qui ne peut être touchée » et celle de Sion, autrement dit de la grâce, dont nous sommes invités à nous approcher. Ce n’est plus Moïse qui est médiateur sur la montagne, mais Jésus qui est pour nous dans les cieux. « C’est pourquoi, conclut l’auteur de l’épître, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte ». Cette crainte de déplaire au Seigneur ne résulte pas pour nous de commandements rigoureux, ni d’engagements téméraires que nous avons pris, ni comme ici d’un déploiement solennel de la puissance de Dieu. Elle est la réponse de nos cœurs à Son immense grâce envers nous (Ps. 130, 4).