Exode 32, 1 à 10

[Chaque jour les Écritures, année 1, 23 mai]

On souhaiterait pouvoir passer d’emblée de la description du tabernacle au chapitre 31 à sa construction au chapitre 35. Hélas ! entre les deux s’intercale un sombre épisode de l’histoire de ce pauvre peuple. Pendant que, sur la montagne, Dieu donnait la loi à Moïse, dans la plaine, le peuple transgressait déjà les deux premiers commandements. Et pendant que l’Éternel donnait à Son serviteur les instructions relatives à Son culte, Israël établissait un culte idolâtre. Combien grande est la perversité de l’homme, son ingratitude, sa promptitude à oublier les bontés de Dieu (Ps. 78, 11 et Ps. 106, 19-23) ! « L’idolâtrie » n’est pas seulement le péché d’Israël ou des païens. En rappelant cette scène, l’apôtre Paul est obligé de mettre en garde les chrétiens (1 Cor. 10, 7, 14). Une idole, c’est tout ce qui prend dans le cœur une place qui n’appartient qu’à Jésus. Elle peut être comme le veau d’or — 1º à l’image des dieux du monde (les Égyptiens adoraient le bœuf Apis) — 2º fondue au moule, autrement dit porter l’empreinte des conceptions de l’esprit humain — 3º retouchée au ciseau : être le fruit de nos propres efforts (És. 44, 10, 12). Tout cela quand a été perdu de vue le retour de notre médiateur, Christ, présentement absent dans le ciel, comme Moïse était sur la montagne.