Nombres 11, 24 à 35

[Chaque jour les Écritures, année 1, 16 août]

À sa demande, Moïse est déchargé d’une part de sa responsabilité au profit de soixante-dix anciens. Déjà, au chapitre 4 de l’Exode, Aaron lui avait été adjoint « pour lui servir de bouche ». Il est humiliant de penser que notre manque de foi oblige souvent le Seigneur à faire accomplir par d’autres une partie de notre travail. — Les anciens sont assemblés à la tente où l’Esprit vient sur eux. On apprend ainsi que deux de ces hommes, Eldad et Médad, sont restés dans le camp et y prophétisent. Josué voudrait les en empêcher (comp. Luc 9, 49). Mais pour Moïse c’est une bonne nouvelle. Paul lui aussi se réjouissait sans arrière-pensée de ce que l’évangile était annoncé même « par esprit de parti » (Phil. 1, 15-18). Si Dieu nous a montré le chemin de la séparation « hors du camp » religieux chrétien, gardons-nous de juger dans un sentiment de supériorité les croyants peut-être plus pieux et dévoués que nous, qui n’ont pas compris cette séparation. Tout ce que nous possédons ou connaissons, c’est à la pure grâce de Dieu que nous le devons. — On imagine ce qu’est vite devenu l’amas de cailles sous le soleil du désert. Galates 6, 8 prévient que « celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ».