Nombres 12, 1 à 15

[Chaque jour les Écritures, année 1, 17 août]

La langue, dit Jacques, est « un mal désordonné plein d’un venin mortel » (Jacq. 3, 6…). Une fois encore nous constatons ses ravages. Non plus sous forme de plaintes et de murmures au milieu du « ramassis » (chap. 11), mais de critiques et de médisances qui contaminent les membres les plus honorés de la famille des conducteurs du peuple : Aaron le souverain sacrificateur et Marie la prophétesse. Leurs paroles malveillantes avaient peut-être été chuchotées « à l’oreille », dans le plus grand secret (Luc 12, 3). Mais… « l’Éternel l’entendit » (v. 2 fin ; comp. chap. 11, 1). N’oublions jamais que nos propos les plus confidentiels ont un auditeur dans le ciel. Moïse se tait. Chaque fois qu’il s’agit d’une atteinte aux droits de l’Éternel, sa colère s’embrase à juste titre, tandis que pour sa propre défense, son extrême douceur se traduit par le silence. Aussi est-ce Dieu qui prend la défense de Son serviteur. Il convoque les trois intéressés à la tente d’assignation, puis fait avancer les deux coupables. La gravité du châtiment fait ressortir celle du péché commis. Marie est frappée de lèpre. Pour la première fois Moïse ouvre la bouche, intercédant pour sa malheureuse sœur qui sera restaurée. — Que le Seigneur nous préserve de « l’envie et de toutes médisances » (1 Pier. 2, 1) !