Nombres 33, 1 à 35

[Chaque jour les Écritures, année 1, 20 septembre]

Arrivés à la frontière du pays, Moïse et les fils d’Israël sont invités à se retourner, à porter leurs regards en arrière. Que de chemin parcouru depuis la grande nuit de la Pâque ! À côté d’heureuses ou même de glorieuses étapes — Pi-Hahiroth et le passage de la mer Rouge, Élim avec ses sources et ses palmiers — que de noms sonnaient douloureusement : Sin et ses murmures, Rephidim et ses contestations, Sinaï avec le veau d’or, Kibroth-Hattaava avec les convoitises et la triste affaire des cailles… Ils jalonnent misérablement le parcours du désert comme autant de leçons nécessaires pour apprendre à Israël — et à chacun de nous — à connaître peu à peu son cœur. Sans doute le peuple aurait-il souhaité effacer quelques-uns de ces noms de son itinéraire. Moïse aurait eu des raisons personnelles pour passer sous silence Kadès, avec les eaux de Meriba. Eh bien, ce n’est pas possible ! Nous ne pouvons pas faire disparaître les fautes passées ni revenir en arrière pour recommencer une seule heure de notre existence. Mais ce que nous pouvons faire, c’est nous souvenir des leçons apprises en chemin, de la patience qui nous a supportés et de la miséricorde de Celui qui nous a tout pardonné.