Deutéronome 9, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 1, 13 octobre]

Pour décrire la force des ennemis d’Israël, Moïse emploie les mêmes termes que les hommes incrédules qui avaient fait fondre ainsi le cœur du peuple (chap. 1, 28). Car cette puissance était réelle. Et il ne s’agissait pas de la minimiser, mais bien de mettre sa confiance en une puissance plus grande. L’Éternel allait passer devant eux pour abattre et détruire ce pouvoir de l’ennemi. — Contrairement aux critères habituels des hommes — quantité ou qualité — l’intervention de Dieu en faveur d’Israël n’est dictée ni par le nombre (chap. 7, 7) ni par les bonnes dispositions naturelles de ce peuple (v. 6). « Sache que ce n’est pas à cause de ta justice — rappelle Moïse — que l’Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour le posséder ». Pas plus qu’Israël, l’enfant de Dieu n’a de justice propre à faire valoir. « Il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice que nous nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde » (Tite 3, 5-7). Et pour que ce peuple ne soit pas tenté d’attribuer le choix de Dieu à ses mérites personnels, l’épisode humiliant du veau d’or lui est rappelé par son conducteur. Si nous avons à nous souvenir continuellement de la fidélité du Seigneur (chap. 8), n’oublions jamais non plus combien notre cœur est faible (v. 7 ; Éz. 16, 30).