Josué 9, 17 à 27

[Chaque jour les Écritures, année 1, 10 décembre]

Précédemment devant Aï, le peuple s’était estimé assez fort. En présence des Gabaonites, il s’est cru assez sage. Il n’a pas éprouvé le besoin de consulter l’Éternel (v. 14). Quelle confusion lorsque, trop tard, la vérité est découverte. Il faudra dorénavant supporter ces Cananéens, et nous les retrouverons plus tard fâcheusement liés à l’histoire d’Israël (2 Sam. 21). Les Gabaonites expliquent pourquoi ils ont agi de la sorte. Et nous nous demandons peut-être ce qu’ils auraient pu faire d’autre, sinon de se laisser exterminer par les Israélites. Eh bien, l’exemple de Rahab prouve qu’il était encore temps de venir se mettre avec foi et en reconnaissant leur caractère d’ennemis, sous la protection du Dieu d’Israël dont ils avaient entendu la renommée (v. 9 fin) ! Mais les gens de ce monde ressemblent à ces Gabaonites. Ils espèrent se soustraire au jugement en liant extérieurement leur sort à celui du peuple de Dieu. Ils voudraient échapper à la colère qui vient, obtenir une assurance pour la mort qu’ils redoutent, mais sans confesser leur état, sans se mettre au bénéfice de la pure grâce de Dieu. Aussi, à la différence de Rahab qui devint la femme de Salmon, prince de Juda (Matt. 1, 5), les Gabaonites demeurent dans l’esclavage : coupeurs de bois et puiseurs d’eau.