Juges 12, 1 à 15

[Chaque jour les Écritures, année 2, 22 janvier]

Au chapitre 8, 2 et 3, Gédéon avait fait l’expérience qu’« une réponse douce détourne la fureur ». À présent Jephthé va apprendre à ses dépens la suite de ce verset : « mais la parole blessante excite la colère » (Prov. 15, 1). Il se heurte à ces mêmes hommes d’Éphraïm, susceptibles, toujours prompts à contester (chap. 8, 1 et Jos. 17, 14), espérant recueillir les fruits de la victoire sans avoir combattu, jaloux enfin du succès des autres alors qu’ils auraient dû se réjouir avec eux de la délivrance de l’Éternel. À Jephthé aussi ils reprochent de ne pas les avoir appelés au combat. Voyez la place que tient le moi dans sa réponse (v. 2, 3). Et cette fois, c’est la guerre déchaînée. Que c’est triste, une guerre entre frères ! Pourtant les disputes dans nos familles ne sont pas autre chose en plus petit ! Et les causes en sont identiques : égoïsme, jalousie, susceptibilité. Pensons au grand commandement du Seigneur : « Comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre » (Jean 13, 34, 35 ; 15, 12, 17), répété par l’apôtre Jean (1 Jean 3, 23 ; 4, 7, 11, 21). — Enfin, d’autres juges sont donnés à Israël, choisis dans différentes tribus. Temps de paix ! Mettons à profit ceux qui nous sont donnés pour nous fortifier et non pour nous endormir.