1 Samuel 13, 6 à 23

[Chaque jour les Écritures, année 2, 1 mars]

La situation ne pourrait pas être plus critique. Les Philistins sont montés, nombreux comme le sable (v. 5) ; ils occupent les lieux forts, et détachent des patrouilles qui ravagent le pays (v. 17). En face d’eux, en Israël, c’est le sauve-qui-peut. Quelques centaines d’hommes suivent encore Saül en tremblant, mais ils n’ont même pas d’armes pour se défendre puisque le peuple dépend de l’ennemi pour les forger ! Et de son côté le roi se tourmente. Samuel, qui lui avait donné rendez-vous à Guilgal (chap. 10, 8), tarde à venir, bien qu’on soit au jour fixé. Pendant ce temps le peuple découragé l’abandonne et se disperse ; le nombre des combattants s’amenuise. Le roi perd patience. Samuel n’arrive pas ? Qu’à cela ne tienne ! il offrira lui-même l’holocauste. Mais l’acte profane n’est pas achevé que survient le prophète : « Qu’as-tu fait ! » s’écrie-t-il, consterné. En vain Saül cherche à se justifier. « Tu as agi follement », répond Samuel. Et il lui fait connaître la décision de l’Éternel : Saül ne fondera pas de dynastie : son fils ne montera pas sur le trône après lui. L’impatience, nous ne la connaissons que trop, c’est le mouvement de la chair qui ne peut pas supporter d’attendre. La foi, au contraire, est patiente ; elle attend jusqu’au bout le moment de Dieu (Jacq. 1, 4).