1 Samuel 14, 23 à 34

[Chaque jour les Écritures, année 2, 4 mars]

La déroute des Philistins est totale. Le peuple s’est assemblé avec Saül afin de les poursuivre et de les tailler en pièces. Cependant il n’est pas animé de l’énergie qu’avaient déployée en pareille circonstance Gédéon et ses compagnons. Ceux-ci allaient après Madian « fatigués mais poursuivant toujours », car ils s’étaient rafraîchis avant d’aller à la bataille (Jug. 7, 6 ; 8, 4). Ici, au contraire, Saül a fait défense au peuple de se restaurer en prenant de la nourriture, pendant toute la journée, malgré le rude effort qu’il avait à fournir. Interdiction légale, fruit de l’imagination, qui nous fait penser à tant d’autres inventions humaines en matière de religion ! Celle-ci n’entraîne que des conséquences fâcheuses : d’abord la défaite des Philistins est moins grande qu’elle n’eût été avec une armée en pleine possession de ses moyens. D’autre part, le soir venu, lorsque le peuple a enfin la liberté de manger, il est si pressé par la faim qu’il prépare sa viande en tuant les bêtes avec le sang, commettant ainsi un péché mortel (Lév. 17, 10-14). N’était-ce pas autrement grave de désobéir à l’Éternel que de transgresser l’ordonnance de Saül ?