1 Samuel 17, 17 à 30

[Chaque jour les Écritures, année 2, 11 mars]

Envoyé par son père comme Joseph autrefois (Gen. 37, 13) pour prendre des nouvelles de ses frères, David est ici l’image de Celui qui a quitté le ciel pour visiter le monde en grâce. Et voilà qu’il entend le défi quotidien, l’outrage jeté à la face d’Israël par le champion philistin. Consterné, il s’informe. Éliab l’entend et le reprend pour sa curiosité. Ainsi arrive-t-il à des aînés de rabrouer injustement et sans ménagements leurs frères et sœurs plus jeunes. — Bien qu’ayant assisté à l’onction de David, Éliab ne le prend pas au sérieux. Il nous rappelle les frères de Jésus qui « ne croyaient pas en lui non plus » (Jean 7, 5). — Quarante jours ont passé. Quarante est le nombre qui, dans toute l’Écriture, correspond à une complète mise à l’épreuve. Hélas, il faut bien se rendre à l’évidence : en face du Philistin il n’y a personne ! Personne pour délivrer Israël ! Ni Éliab malgré sa haute stature (chap. 16, 7) — il aurait pu avoir honte de sa lâcheté devant David — ni même Saül (lui aussi plus grand que tout le peuple, et son défenseur tout désigné) car l’Éternel l’a abandonné ! Mais pour la foi de David, Goliath n’est qu’un Philistin comme les autres, vaincu d’avance parce qu’il s’est permis d’insulter les troupes rangées du Dieu vivant.