2 Samuel 9, 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 2, 18 avril]

Le chapitre 8 a déployé devant nous la gloire du roi David. Mais quelque chose la surpasse encore : c’est sa grâce. Il l’a apprise à l’école de Dieu et en en étant lui-même l’objet. Est-ce là en effet « la manière de l’homme » de recevoir à sa cour, à sa table, le dernier représentant de la race rivale, l’héritier de son ennemi (lire 2 Sam. 4, 4) ? — Non, n’est-ce pas ! Il s’agit bien d’une « bonté de Dieu ». Car David ne se contente pas d’accomplir sa promesse à Jonathan et à Saül (1 Sam. 20, 14, 15 ; 1 Sam. 24, 22, 23) ; il fait surabonder cette grâce divine envers le pauvre Mephibosheth, lequel est tout rempli du sentiment de sa propre indignité. De plus cet homme n’était-il pas boiteux, et à ce titre encourant la haine du roi (chap. 5, 8) ? Or voyez comment il est cherché, appelé par son nom, rassuré, enrichi, invité comme un membre de la famille à la table du roi, et enfin pris en charge par lui pour toujours. Quelle belle figure de l’œuvre de Jésus pour un pécheur ! — Mephibosheth ne cessera pas d’être un infirme. Le verset 13 le répète intentionnellement. Mais quand il sera assis à la table royale, cela ne sera pas visible. N’en est-il pas ainsi du croyant ici-bas ? Sa vieille nature ne lui est pas encore enlevée. Mais, en restant dans la communion du Seigneur, il peut ne pas la montrer.