1 Rois 11, 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 2, 6 juin]

Jusqu’ici c’est à peine si nous avions vu une ombre sur l’éclat de ce règne exceptionnel. Et voilà que le chapitre 11 commence par un mais, qui soudain dévoile sous les brillants dehors décrits précédemment, un état moral des plus désolants. En double désobéissance à la loi, le roi s’est acquis « beaucoup de femmes » et de femmes étrangères (Deut. 17, 17 et 7, 3), qui, au temps de sa vieillesse ont détourné son cœur. N’avait-il pas demandé et obtenu un cœur sage, un cœur qui écoute ? Sans doute en avait-il senti le besoin pour conduire les autres, mais pas pour se conduire lui-même. Ce cœur « large comme le sable » que l’Eternel avait donné au roi pour lui permettre d’aimer tout son grand peuple, il ne l’avait pas gardé, il n’avait pas veillé sur ce qui y pénétrait. Mille femmes étrangères y avaient trouvé place, avec leurs idoles. Salomon est condamné par ses propres paroles : « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde car de lui sont les issues de la vie » (Prov. 4, 23). C’est ce qu’il a enseigné aux autres… et négligé de faire lui-même (voir Rom. 2, 21 et 1 Cor. 9, 27). Il n’a pas tenu compte non plus de la mise en garde de son père (chap. 2, 3) puis du double avertissement de l’Éternel (v. 9, 10).