Esdras 3, 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 2, 16 novembre]

Le psaume 137 nous montre les captifs de Juda alors qu’ils étaient auprès des fleuves de Babylone, incapables de chanter à cause de leur tristesse. Mais maintenant c’est le psaume 126 qu’ils réalisent : « Quand l’Éternel rétablit les captifs de Sion… notre bouche fut remplie de rire, et notre langue de chants de joie… L’Éternel a fait de grandes choses pour nous ; nous en avons été réjouis » (Ps. 126, 1-3). N’est-ce pas d’ailleurs un ordre divin (És. 48, 20) ? Ils célèbrent les « Tabernacles », fête de la joie (au v. 11, nous les voyons aussi chanter). Et leur première pensée est pour l’autel de l’Éternel qu’ils édifient « sur son emplacement ». Leur motif est remarquable : « Car la terreur des peuples… était sur eux » (v. 3). La crainte les pousse, non à organiser leur protection, mais à se serrer autour de l’Éternel qui, Lui, les défendra. — Puis les fondements de la nouvelle maison sont posés. Cela donne lieu à une touchante cérémonie où joie et pleurs sont également de saison (voir Jér. 33, 11). Quel contraste avec le premier temple ! Le même contraste existe entre les débuts de l’Église selon le livre des Actes, et le faible témoignage collectif que les croyants peuvent rendre au milieu de la ruine actuelle.