Esdras 9, 5 à 15

[Chaque jour les Écritures, année 2, 26 novembre]

Remarquons et imitons l’attitude d’Esdras dans ce chapitre. Un autre aurait adressé au peuple les reproches les plus sévères. Esdras au contraire se place devant Dieu et s’accuse en même temps que tout Israël. En offrant douze taureaux et douze boucs (chap. 8, 35), il avait réaffirmé l’unité du peuple de Dieu. Or une conséquence de cette unité est justement la responsabilité commune, la souffrance partagée (voir 1 Cor. 12, 26). Quelle leçon nous donne là ce serviteur de Dieu ! Il nous apprend non seulement à ne pas montrer du doigt les fautes des autres chrétiens, mais à en être nous-mêmes honteux, affligés devant le Seigneur. — Les paroles d’Esdras sont bien touchantes. Elles opposent la miséricorde du Dieu d’Israël à l’ingratitude de Son peuple. Mais, tout en sentant profondément le poids du péché dont il n’était personnellement pas coupable, Esdras ne pouvait rien faire pour l’ôter de devant le regard d’un Dieu saint. Un seul était en mesure d’accomplir l’expiation. Le Fils de Dieu, prenant sur Lui nos péchés comme étant les siens, a pu déclarer dans Son indicible douleur : « Mes iniquités m’ont atteint… » (Ps. 40, 12).