Néhémie 4, 15 à 5, 5

[Chaque jour les Écritures, année 2, 4 décembre]

Aux difficultés et aux fatigues de la construction viennent s’ajouter, à la fin du chapitre 4, celles du combat. Et en effet le croyant n’est pas seulement ouvrier, il est aussi soldat. Il ressemble au milicien de Néhémie, tenant d’une main son outil, de l’autre son arme (qui est la Parole de Dieu : Éph. 6, 17). Il n’a le droit de déposer ni l’un ni l’autre. — Après le beau zèle auquel nous avons assisté, le chapitre 5 nous apporte une pénible surprise. Ces « réchappés », qui, dès avant la venue de Néhémie étaient dans une grande misère (chap. 1, 3), se trouvent à présent dans une situation pire encore. Ils ont dû mettre en gage ce qu’ils possédaient, et parfois livrer leurs enfants à l’esclavage, pour pouvoir payer leurs impôts et ne pas mourir de faim. De plus, ceux qui les ont réduits à cet état ne sont pas des ennemis. Ce sont leurs propres frères, qui ont ainsi transgressé la loi (Ex. 22, 25 ; Lév. 25, 39-43 ; Deut. 15, 11 ; 23, 19, 20). — Où en sommes-nous sur le plan de l’amour fraternel ? Sans lui le plus beau service chrétien n’a pas de valeur (1 Cor. 13, 1-3). Réalisons ce que dit l’apôtre Jacques (chap. 2, 15, 16). Oui, examinons bien notre cœur à ce sujet. Et aussi notre comportement !