Esther 2, 1 à 11

[Chaque jour les Écritures, année 2, 21 décembre]

Le chapitre 2 nous fait sortir du palais d’Assuérus. Et c’est pour apprendre l’existence, à Suse et dans l’empire, d’un peuple abaissé, souffrant, dont l’humiliation contraste avec les fastes de la cour, un peu comme celle du pauvre Lazare était soulignée par la table du riche (Luc 16, 19-21). Ce sont les Juifs de la transportation. Ils sont là, loin de leur patrie, n’ayant plus ni temple, ni sacrifices, ni roi, ni unité nationale. Ils n’avaient pas pris à cœur la remontée au pays de leurs pères (Esdr. 1, 3). En sorte qu’ils paraissent totalement délaissés de l’Éternel dont le nom, détail remarquable, n’est pas mentionné une seule fois dans tout ce livre. — Il peut y avoir dans notre vie des périodes où, par notre faute, nous avons perdu la jouissance de Christ. Nous cessons de réaliser la valeur de Son sacrifice. Ce n’est pas Lui, mais le monde qui domine sur notre cœur. Triste état ! Le Seigneur nous a-t-Il oubliés pour autant ? Ce livre d’Esther, par analogie, va nous montrer qu’il n’en est rien. — À la porte du palais se tient Mardochée, un Israélite de la tribu de Benjamin. Il a recueilli sa jeune cousine Esther qui est orpheline et il veille sur elle avec dévouement, même après qu’elle a été choisie parmi les candidates à la succession de Vasthi (v. 11).