Job 40, 1 à 27

[Chaque jour les Écritures, année 3, 12 février]

Le tableau de la création ne serait pas complet sans la description de deux animaux mystérieux et terribles. Le premier est le béhémoth, peut-être l’hippopotame, en tout cas une bête impressionnante dont la puissance évoque celle de la mort. Fait solennel : celle-ci dut être la première des voies de Dieu envers l’homme coupable. Comme conséquence de la chute, une épée invincible arme la mort pour la sanction du péché (v. 14 ; voir Gen. 3, 24). Non seulement elle fait sa proie de chaque homme, mais toutes les bêtes de la terre lui sont données en pâture (v. 15). Le Jourdain, fleuve de la mort (v. 18) nous en parle aussi. — Mais voici un monstre plus redoutable encore. La mort n’a pouvoir que sur la vie présente, tandis que Satan, dont le léviathan est la figure, entraîne ses victimes avec lui dans la seconde mort (És. 27, 1). En face d’un tel ennemi, nous sommes naturellement aussi désarmés qu’un enfant qui prétendrait avec un hameçon dérisoire s’emparer d’un crocodile (v. 20) ! Certes, on ne joue pas impunément avec la puissance du mal. Sommes-nous donc à sa merci ? Non par la grâce de Dieu ! Christ a triomphé à la croix du terrible adversaire. Souvenons-nous de cette bataille définitive et demeurons attachés à Celui qui l’a vaincu (v. 27 ; Col. 2, 15).