Psaume 28

[Chaque jour les Écritures, année 3, 15 mars]

Les supplications que nous entendons dans ce psaume n’ont rien de comparable avec les prières confiantes qu’un chrétien peut aujourd’hui adresser à son Dieu et Père. Crainte de ne pas obtenir de réponse, effroi devant la mort, peur d’être entraîné avec les méchants, enfin, appel au jugement de ces derniers, tels sont ici les sentiments du fidèle Israélite des temps de la fin. Mais cette détresse intense ne peut que faire ressortir davantage la réponse qu’il reçoit et la joie qu’il en ressent (v. 6-9). « L’Éternel est ma force », déclare-t-il au verset 7. Et au verset 8 : « L’Éternel est leur force ». L’expérience est individuelle avant d’être collective. On se rappelle un épisode de l’histoire de David, auteur de notre psaume. De retour à Tsiklag, il trouve la ville incendiée et tous ses habitants emmenés en captivité ; ses compagnons parlent de le lapider ; il est dans une grande détresse. Et c’est alors qu’il se fortifie en l’Éternel son Dieu (1 Sam. 30, 6). Faire comme lui l’expérience de notre entière faiblesse est quelquefois nécessaire pour réaliser que toute notre force est dans le Seigneur (2 Cor. 12, 10). Remarquons aussi que la réponse de Dieu produit la louange dans le cœur du croyant. Et n’oublions jamais de la Lui exprimer (És. 25, 1) !