Proverbes 10, 16 à 32

[Chaque jour les Écritures, année 3, 15 avril]

C’est en particulier par son langage qu’un juste se fait reconnaître (comp. Matt. 26, 73). Est-ce que nous y prêtons assez d’attention ? Absence de mots grossiers, de parole déshonnête ou folle (Éph. 4, 29 ; 5, 4). Si nous avons l’habitude de dire tout ce qui traverse notre esprit, c’est à nous que s’adressent les versets 19 et 20. Mais « la langue du juste est de l’argent choisi ». Elle filtre les impuretés et ne laisse passer que ce qui a de la valeur. Le cœur du croyant contient deux sources qui s’écoulent par la même issue de nos lèvres (Jacq. 3, 9-11) : la fontaine de vie (v. 11 ; comp. Jean 4, 14), capable d’en repaître plusieurs (v. 21). Et la source impure de notre chair qui laisse sourdre toute mauvaise pensée (Matt. 15, 18, 19 ; voir aussi Prov. 12, 18). L’enseignement de la sagesse nous apprendra à parler comme à nous taire (lire la prière du Ps. 141, 3). — Le sort du juste et celui de l’impie sont comparés dans les versets 24 à 30. Le méchant a une crainte (v. 24) ; ce n’est pas celle de l’Éternel, mais une terreur vague et superstitieuse, avec à l’arrière-plan la mort à laquelle il n’est pas préparé (Job 15, 20, 21). Combien différente est la part du chrétien ! Pour la vie présente, Dieu lui accorde ses justes désirs (v. 24). Et quant à l’avenir, son cœur est réjoui par une attente bienheureuse (v. 28).