Ésaïe 65, 1 à 12

[Chaque jour les Écritures, année 3, 28 juin]

« Je suis trouvé de ceux qui ne me cherchaient pas… » — écrit Ésaïe en s’enhardissant tout à fait. C’est l’expression qu’emploie Paul en citant aux Romains notre verset 1 (chap. 10, 20). Sous la dictée de l’Esprit, le prophète ouvre en effet clairement ici la porte aux nations, qui ne cherchaient pas Dieu et n’étaient pas appelées de Son nom (chap. 49, 6). Déclaration hardie, pour ne pas dire révolutionnaire, aux oreilles des Israélites, si jaloux de leurs privilèges ! Elle faisait déjà partie de ces choses jamais entendues, mentionnées au chapitre précédent. — La confession et les supplications du pauvre résidu se terminaient par la question angoissée : « Te tairas-tu, et nous affligeras-tu extrêmement ? » (chap. 64, 12). Non, ce n’est jamais en vain qu’un cœur repentant se tourne vers le Seigneur (Ps. 51, 17). Chacun de nous le sait-il par expérience ? — Dieu ne se taira donc pas. Il prend la parole et va la conserver pratiquement jusqu’à la fin du livre. Toutefois, avant de révéler ce qu’Il a préparé pour ceux qui s’attendent à Lui (Ses élus et Ses serviteurs : v. 9, 10 ; chap. 64, 4), il faut qu’Il prononce la condamnation définitive d’Israël, mais aussi de la masse du « peuple rebelle » et apostat.