Matthieu 27, 32 à 49

[Chaque jour les Écritures, année 3, 31 août]

Jésus est conduit du prétoire au Calvaire. Simon de Cyrène est contraint de porter Sa croix. Mais Lui va se charger volontairement d’un fardeau incomparablement lourd : celui du péché, que nul n’a pu prendre à Sa place. Il est crucifié entre deux malfaiteurs. « Son accusation écrite », au-dessus de la croix accuse en réalité un peuple qui crucifie son Roi. Ce récit nous est donné brièvement, sans les détails que des hommes n’auraient manqué d’y ajouter pour émouvoir les sentiments. Cependant, à travers le sobre langage de l’Esprit, nous comprenons qu’aucune forme de souffrance n’a été épargnée au bien-aimé Sauveur. Souffrances physiques, mais avant tout indicibles blessures morales. Les moqueurs sont là : ils provoquent Jésus en Le mettant au défi de se sauver Lui-même (v. 40). (Mais s’Il demeure sur la croix, n’est-ce pas précisément pour sauver les autres ?) Ils provoquent Dieu en mettant en doute Son amour pour Christ, qui ressent infiniment cet outrage (v. 43 ; Ps. 69, 9). Toutefois la souffrance des souffrances pour Lui, c’est l’abandon des trois heures. Alors Dieu détourna Sa face, quand Jésus fut fait malédiction, expiant mes péchés et les vôtres, et que « Son cœur infini, sous ce poids d’un moment, porta l’éternité de notre châtiment ».