Jérémie 7, 1 à 20

[Chaque jour les Écritures, année 3, 9 septembre]

L’Éternel envoie Jérémie à la porte du temple pour y prononcer un discours sévère. Car malgré son état de rébellion, le peuple de Jérusalem se vantait bruyamment de posséder « le temple de l’Éternel » et continuait d’y pratiquer un culte de pure forme. Quelle inconséquence ! Ce qui faisait la valeur de ce temple n’était-ce pas Celui qui l’habitait (Matt. 23, 21) ? Or ils Le reniaient par leurs actions méchantes dont le verset 9 nous donne une liste affreuse. Ils foulaient aux pieds presque toute la loi de Dieu tout en ne craignant pas de se tenir devant Lui dans Sa maison (v. 10). Ils faisaient de celle-ci une caverne de voleurs (v. 11 cité par le Seigneur) et la souillaient de leurs abominations (v. 10). La chrétienté professante offre aujourd’hui le même double tableau : respect des formes extérieures, mais tragique absence de vie intérieure (Apoc. 3, 1). Et chacun de nous, s’il ne veille pas, est exposé à ce danger : se contenter des formes de la piété et en renier la puissance… qui est l’amour pour le Seigneur (2 Tim. 3, 5). Dieu veut de la réalité dans nos vies. C’est L’outrager que de faire état de relations avec Lui quand on ne s’est pas d’abord séparé du mal. — Longtemps l’Éternel a parlé et le peuple a refusé d’écouter. À présent c’est Lui qui refuse d’entendre, même la prière du prophète (v. 16).