Jérémie 28, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 3, 5 octobre]

Une nouvelle scène se déroule dans le temple en présence des sacrificateurs et de tout le peuple. Jérémie s’y trouve, avec sur son cou l’un des jougs qu’il avait fabriqués. Il le porte, comme la ceinture du chapitre 13, en témoignage à tout Jérusalem. Et voici que l’homme de Dieu est publiquement pris à partie par le prophète Hanania dont la parole arrogante et mensongère contredit absolument ce que lui ne cesse d’annoncer. La belle réponse de Jérémie est empreinte à la fois d’amour, de vérité et de sagesse. Certes ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il annonce les désastres qui vont fondre sur le peuple qu’il aime. Tout son désir serait qu’Hanania puisse avoir raison (v. 6). Mais il ne peut changer un mot à la parole de l’Éternel. Il leur dit la vérité, si pénible qu’elle soit. Admirons enfin la sagesse du verset 9. Ce qui prouve qu’une prophétie est vraie, c’est son accomplissement. Dieu se chargera le moment venu de montrer qui a eu raison. En attendant Jérémie ne s’irrite pas et ne s’acharne pas à les convaincre. Il les laisse et s’en va (comp. Jean 8, 59 et 12, 36). Telle est toujours la façon la plus sage de mettre fin à une vaine discussion (Prov. 17, 14). — Le jugement annoncé ne tarde pas à tomber sur Hanania (v. 15-17 ; lire Deut. 18, 20-22).