Jérémie 35, 12 à 19

[Chaque jour les Écritures, année 3, 17 octobre]

Les fils de Récab auraient facilement pu faire valoir que, depuis les instructions de leur ancêtre, plus de deux cent cinquante ans s’étaient écoulés, qu’il était nécessaire de « vivre avec son temps », ou qu’un comportement extérieur était sans valeur à côté des dispositions du cœur. Certains invoquent aujourd’hui de tels prétextes pour élargir le chemin. Eh bien non ! Et Dieu se plaît à le reconnaître Lui-même : « les fils de Jonadab, fils de Récab, ont observé le commandement de leur père » (v. 16). D’une génération à l’autre, ils avaient maintenu fermement, sans bruit (mais certainement pas sans opprobre et sans souffrances) la pieuse ligne de conduite tracée par leur devancier. Sous les règnes les plus odieux d’Achaz, de Manassé et d’Amon, ils avaient compté parmi les fidèles cachés que l’Éternel connaissait, comme les sept mille au temps d’Élie (1 Rois 19, 18). Et nous n’aurions probablement rien su de cette famille si Dieu n’avait voulu se servir d’elle pour rendre un témoignage public à tout Juda. Oui, l’exemple des Récabites soulignait la désobéissance du peuple de Jérusalem,… de même qu’aujourd’hui la manière de vivre des chrétiens devrait condamner par contraste un monde révolté contre Dieu et parler à sa conscience.